Bon, sain et responsable : la transition alimentaire s’installe au bureau

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Alimentation saine et responsable
Alimentation saine et responsable

Entré dans les mœurs aujourd’hui, le « manger sain » s’accompagne de plus en plus du « manger responsable ». En effet, au-delà d’une alimentation équilibrée et bio, de nouvelles habitudes s’introduisent dans les bureaux à l’heure du repas. Voici comment.

Ces dernières années, de nouvelles façons de manger sont apparues et se démocratisent. Les bienfaits pour la planète, mais aussi pour la santé, convainquent les consommateurs adeptes d’une consommation plus responsable. Une alimentation équilibrée, provenant d’une agriculture respectueuse de l’environnement et intégrant parfois certains régimes est désormais dans la norme.

Le bio prend ses marques


Le bio répond à cette tendance. Enseignes spécialisées partout en France, étals des grandes surfaces, restaurants… difficile de passer à côté de ce label synonyme de qualité et véritable argument de vente.

Le principe pour obtenir l’appellation :

– interdire les colorants, exhausteurs de goût, arômes chimiques de synthèse ainsi que les traitements ionisants et les OGM ;

– limiter le nombre d’additifs ;

– proscrire l’enrichissement en vitamines, antioxydants ou minéraux (sauf dans certains cas, comme dans les pots pour bébé) ;

– conserver les qualités nutritionnelles des produits par l’utilisation de techniques mécaniques pour lutter contre les mauvaises herbes et les nuisibles ;

– offrir une alimentation bio aux animaux, leur donner accès à l’extérieur et limiter leur densité dans les bâtiments. Leur bien-être est aussi mis en avant, notamment lors de l’abattage.

Des indications utiles pour sélectionner vos produits alimentaires


Le label bio répond ainsi à un cahier des charges précis, mais d’autres indications peuvent aussi vous orienter : l’étiquetage énergétique (qui n’est pas obligatoire mais est tout de même déjà utilisé), ou la labellisation (française, européene ou internationale) attestent  du suivi de procédures strictes dans l’élevage, la pêche, la production, la récolte ou encore le conditionnement : Label rouge, Appellation d’origine contrôlée (AOC), Appellation d’origine protégée (AOP, équivalent des AOC mais pour l’Europe), Bleu-Blanc-Cœur, Demeter et Nature & Progrès (qui sont des certifications « ajoutées » aux produits bio avec d’avantages d’exigences), Aquaculture responsable (ASC), Symbole des producteurs paysans…

Végétariens, vegans, flexitariens… plus qu’une mode ?


Si les végétariens sont encore peu nombreux (environ 5 % selon une étude réalisée par Harris Interactive*), près d’un quart des Français seraient flexitariens (6 % volontairement), c’est-à-dire réduiraient leur consommation de protéines animales. Ils disposent désormais d’une offre plus large de restaurants prévoyant des repas sans viande, ni poisson.

Preuve du succès de ces régimes, le chiffre d’affaires des grandes et moyennes surfaces françaises lié aux ventes de produits végétariens et végans a augmenté de 24 % en 2018 (380 millions d’euros). Une progression annuelle de 17 % sur la période 2019-2021 est aussi espérée, selon l’institut d’études Xerfi. Le signe d’un véritable plébiscite, pas d’un effet de mode !

Le sans gluten a lui aussi fait son apparition et ne séduit pas uniquement des personnes intolérantes (cœliaques) pour qui le gluten présent dans différentes céréales (comme le blé, l’avoine, l’orge, l’épeautre, le kamut et le seigle notamment) peut se montrer dangereux. D’autres nouvelles tendances gagnent aussi du terrain : les crudivores, la chrono nutrition ou encore le régime paléolithique (à base de protéines, d’oléagineux et de végétaux, à l’instar de l’alimentation de nos ancêtres), tous pratiqués par environ 4 % des Français (surtout des jeunes) interrogés par Harris Interactive.

Circuits courts : l’écologie au-delà de l’alimentation santé


Les circuits courts permettent de diminuer les déplacements (et donc la pollution), de respecter la saisonnalité / les cycles naturels et de réduire le gaspillage alimentaire notamment. Un bienfait certain pour la biodiversité et la ruralité.

Si vous êtes sensible à ce principe de distribution, les possibilités se multiplient aujourd’hui : ventes à la ferme, marchés locaux, points de ventes collectifs, ventes organisées par les AMAP (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne)… et même les grandes enseignes s’y mettent avec des sélections de produits régionaux. Certains restaurateurs en font aussi un atout de séduction, conscients que la consommation de produits frais et locaux est appréciée.

Enfin, autre possibilité très pratique pour les déjeuners au travail : la livraison de repas avec des plateformes comme FoodChéri, qui s’attache à valoriser les circuits courts, met en avant son offre végétarienne et affiche un étiquetage complet de ses produits…

Les titres-restaurants compatibles avec une alimentation plus saine et responsable


Désormais, bon nombre de commerçants, restaurateurs comme supermarchés, proposent des produits permettant de mieux respecter la nature et / ou d’adapter son alimentation à un régime particulier. Même au bureau, vous pouvez trouver les solutions qui vous correspondent. Et pas de panique ! Vos titres-restaurants, cartes et chèques Pass Restaurant, sont acceptés dans un large réseau d’affiliés !

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Comment s’assurer de la qualité des repas ?


Pour aller plus loin, des applications smartphone comme Yuka, Kwalito ou ScanUp se développent pour offrir un autre regard sur les produits achetés en magasin. Sucre, sel, apports caloriques, protéines, aditifs… en quelques secondes, il est possible de comparer les produits pour s’orienter vers celui le plus proche de ses convictions. Une étape de plus vers la transformation de l’industrie…

Enfin, des sites internet aiguillent également les personnes intéressées en répertoriant les restaurants et enseignes proposant aliments bio et plats végétariens sur leur carte (Vegan Mafia ou VegOresto par exemple). Des conseils qui se montreront utiles si vous souhaitez organiser un déjeuner d’affaires avec des personnes dont vous ne connaissez pas les habitudes alimentaires ou simplement pour vous faire plaisir en mangeant sain avant de reprendre le travail.

 

*Enquête quantitative menée auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français âgés de 15 ans et plus.

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